Flem, Lydia


Oeuvres

Biographie

Lydia Flem est écrivain, psychanalyste et photographe. Née le le 15 juillet 1952 à Bruxelles, elle est l’auteur de romans et d’essais qui ont été traduits en 19 langues.

Lydia15jan2011

(c) Hugues Vas

Diplômée en sciences politiques et en sociologie de l’Université Libre de Bruxelles, elle est également licenciée en psychologie de Nice.
En 1974 et 1975, elle est assistante de Menie Grégoire, dans le cadre de l’émission La responsabilité sexuelle sur RTL. Entre 1977 et 1980, elle travaille dans un centre de guidance supervisé par Françoise Dolto, où elle se forme à la psychanalyse des enfants.

En 1986, elle publie La vie quotidienne de Freud et de ses patients. Cet ouvrage lui vaut une invitation à la célèbre émission Apostrophes de Bernard Pivot, ce qui lui donne un premier grand succès public. En 1991, elle publie L’Homme Freud, en 1995 Casanova ou l’exercice du bonheur et en 2002 La voix des amants.

En 2004, elle publie le premier ouvrage de sa « trilogie familiale »:

  • Comment j’ai vidé la maison de mes parents en 2004
  • Lettres d’amour en héritage en 2006
  • Comment je me suis séparée de ma fille et de mon quasi-fils en 2009

Des pages intenses, qui parlent à chacun d’entre nous en le renvoyant à son vécu personnel…

En 2011 paraît un autre de ses chefs-d’oeuvre: La Reine Alice. Conte philosophique qui débute au moment où Alice « passe de l’autre côté du miroir », en apprenant qu’elle est atteinte du cancer. Ici aussi un ouvrage dense, ramassé, allégorique. Dans une superbe interview d’Isabelle Falconnier, Lydia Flem explique ainsi sa démarche:

« La naissance de ce livre est inhabituelle. J’ai d’abord tenu un journal photographique. Pendant des mois, j’assemblais des objets un peu au hasard avec lesquels j’essayais d’exprimer les émotions du moment: un stylo, des friandises, mes bijoux, un jeu de cartes, des gobelets aux couleurs vives, des pommes, un visage de Raphaël ou d’Ingres… Je les photographiais puis je les postais sur mon blog. Bien plus tard, j’ai voulu mettre ces images en récits. J’ai cherché la forme littéraire qui me donnerait la plus grande liberté: le roman ou le conte. Celui-ci s’est imposé parce qu’il commence toujours dans le danger et l’adversité. Le héros ou l’héroïne y sont fondamentalement seuls, démunis, égarés, puis, petit à petit, ils se découvrent des forces insoupçonnées. Face à la terreur, ils font preuve de bravoure, de ruses, d’humour. Ils finissent par transformer la malchance en une part de chance. »

Et plus loin:

« Avec les épreuves peuvent surgir une créativité inconnue, une espièglerie, une confiance en soi, une urgence de vivre. Il n’y a plus de temps pour l’accessoire, le futile, plus l’envie de faire des concessions, des arrangements boiteux, on va directement à l’essentiel. On ose devenir qui on est. Enfin. Pour ce dixième livre, j’ai sauté le pas, j’ai écrit un roman, un conte, en déployant mon imagination, sans la brider, en inventant des dialogues impertinents et vifs ou poétiques et désespérés, en laissant courir ma plume (électronique). Comme la reine Alice, je me suis mise à jouer avec un appareil photo, un Attrape-Lumière… J’ai aussi découvert qu’à chaque instant le présent apporte de l’imprévisible et c’est notre seule liberté. Accueillir le présent donne de la force, de la joie. La joie est un grand remède. Il nous appartient de la chercher en nous, autour de nous, d’inventer de minuscules secondes de bonheur. »

Un livre à lire et relire aussi bien par les personnes qui sont touchées par la maladie que par leur entourage.

Lydia Flem partage son temps entre Paris et Bruxelles. Elle est membre de l’Académie Royale de Belgique.
Ses compositions photographiques ont été exposées à l’Imec, à Caen, en 2010, et à Contretype, à Bruxelles, en 2011-2012.
Elle tient un blog sur le site du Monde.

Jusqu’à présent, il n’y a malheureusement qu’un seul de ses ouvrages qui soit disponible en version numérique. Cette version numérique étant datée de juin 2013, espérons que les autres suivront…

Oeuvres

Casanova ou l’Exercice du bonheur

ePub Kindle


Entre Casanova et nous, il y a presque deux siècles d’ignorance et de malentendu. On le croyait don juan de salon et mauvais bougre, on le découvre homme des Lumières et ami des femmes.
Dans ce livre, Lydia Flem raconte comment l’enfant de Venise, malade et abandonné par sa mère, devient un homme audacieux, insolent, prêt à tout entreprendre. Casanova se jette dans l’existence sans rien vouloir en retour, sinon la plus scandaleuse des récompenses: le plaisir.
Pour les femmes, le Vénitien est un homme disponible, un amant sans conséquences. Toujours généreux, il se donne sans compter et ne trouve la volupté que lorsqu’elle est partagée. Son art de vivre est un exercice du bonheur.
A Paris, Rome, Berlin, Saint-Pétersbourg, Spa ou Londres, ce fils de comédiens se sent partout chez lui. Des salons aristocratiques aux bas-fonds, des alcôves aux couvents, des tables de jeux aux cénacles d’érudits, on le retrouve dans tous les cercles de la société du XVIIIe siècle. Tour à tour ignoré puis comblé par la bonne fortune, Casanova rebondit toujours.
Exilé dans un château de Bohême, rattrapé par la vieillesse, cet amoureux de la langue française écrit treize heures par jour l’histoire de sa vie. Dernier pied de nez à la postérité, le vénitien devient moraliste. Non content d’avoir fait de la volupté de vivre le principe d’une existence, il affirme que le vrai bonheur est celui qu’offre la mémoire. Au-delà du plaisir, il y a encore du bonheur, voilà l’insolente morale de Giacomo Casanova.

 


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